Amour, danse et musiques festives au Moyen Age A l’époque où le Chant grégorien est encore la seule musique religieuse, la monodie profane se développe dans les centres aristocratiques français des pays de langue d’oc et de langue d’oil. Les Troubadours et les Trouvères chantent les peines et les joies de l’amour courtois. En marge de la musique religieuse, dans les milieux ecclésiastiques et universitaires apparaît un vaste répertoire monodique en latin dont la plus importante source est le manuscrit des Carmina Burana qui contient des textes d’origines diverses : ils sont amoureux, moralisateurs, polémiques, religieux ou satiriques. Le manuscrit contient aussi une parodie d’un office : il s’agit de la Messe de joueurs (Officium lusorum) où le Seigneur « Dé » est célébré dans une atmosphère bachique.
Quand aux instrumentistes, c’est dans la musique de danse qu’ils font leurs débuts dans ce plaisir de la recherche de la virtuosité ! Ce parcours de la musique monodique médiévale se conclût par l’envoûtant Llibre Vermell de l’abbaye de Montserrat qui rassemble le répertoire des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. Ce coffret réunit tous les enregistrements que Millenarium a réalisés pour Ricercar. En prime on y retrouvera le fabuleux enregistrement que les deux membres fondateurs de l’ensemble (Christophe Deslignes et Thierry Gomar) ont réalisé autour du répertoire de l’instrument de prédilection des musiciens florentins au début du XIVe siècle, l’organetto ou orgue portatif.