André Campra Requiem
André Campra Requiem
Jean-Philippe Rameau
In convertendo
Les Talens Lyriques
Choeur de chambre de Namur
Christophe Rousset, direction
Caroline Arnaud, dessus I
Eva Zaïcik, dessus II
Philippe Gagné, haute-contre
Emiliano Gonzalez Toro, taille
Douglas Williams, basse taille
On sait peu de chose sur la date de composition du Requiem d’André Campra. L’a-t-il écrit quand il était maître de musique à Notre-Dame de Paris ? L’a-t-il écrit plus tard ? Toujours est-il qu’il y a là une des grandes pages du baroque français.
Maître de chapelle à Notre-Dame de Paris, puis plus tard à la Chapelle royale, André Campra a beaucoup composé pour le théâtre et fait figure de jalon fondamental entre Lully et Rameau. Parmi ses œuvres religieuses, son Requiem, composé après 1723, se signale par son caractère apaisé (le Dies Irae en est absent), voire serein : il n’inspire pas la crainte, ne se morfond pas dans une atmosphère sombre mais invite à l’espoir d’une lumière éternelle. En cela, il annonce le Requiem de Fauré. Datant de 1710-1714, In convertendo fait partie des quatre d’œuvres d’église de la jeunesse de Rameau qui ont survécu. Ce motet contient une fugue qui n’a rien à envier aux plus belles réussites de Bach dans ce domaine.