Lully, Grands Motets
Le programme de Salle de Namur 2018
Sophie Junker & Judith Van Wanroij sopranos
Cyril Auvity & Matthias Vidal hautes-contre
Thibaut Lenaerts ténor
Alain Buet basse
Chœur de Chambre de Namur & Millenium Orchestra
Continuo Cappella Mediterranea
Direction Leonardo García Alarcón
Coproduction Centre de musique baroque de Versailles / CAV&MA
Le Chœur de Chambre de Namur et Millenium Orchestra sous la direction Leonardo García Alarcón enregistreront à Versailles pour Alpha Classics les Grands Motets de Lully créés en juin 2015 à Saint-Denis. Les 3 journées de répétitions avant captation se feront à Namur et seront couronnées par ce concert exceptionnel !
Lully sous la direction flamboyante de Leonardo Garcia Alarcon, est une redécouverte. _ Le Monde
Avec son Te Deum, le Surintendant de la Musique du Roi signe une partition considérable, qui fixe un genre “officiel” pour un siècle.
C’est le 9 septembre 1677, en la Chapelle de Fontainebleau, que Lully dirige son Te Deum, composé pour le baptême de son fils aîné, en présence de Louis XIV, parrain de l’enfant. L’œuvre est à la mesure de l’événement : chef-d’œuvre d’architecture musicale, l’effectif imposant requiert trompettes et timbales. Le Te Deum resta l’œuvre religieuse la plus jouée de son temps : mariage princier, victoire militaire, guérison du roi… 1677 est l’année des créations les plus somptueuses de Lully, composées pour un monarque au faîte de sa gloire, dont la tragédie d’Atys qui devient “l’opéra du Roy”. De la dizaine de représentations du Te Deum dirigées par Lully, l’histoire n’a retenu que celle de l’église des Feuillants, qui causa la mort du compositeur en 1686 : c’est en battant la mesure, qu’emporté par le zèle il se perça le pied avec le bout de sa canne. Lully décéda de la gangrène le 22 mars 1687, mais son aura resta intacte jusqu’à la fin de la monarchie.
Son De Profundis comme son Dies Irae connurent un succès comparable. Le premier par bravache du Surintendant : lors du concours organisé en 1683 par Louis XIV pour nommer ses maîtres de musique de la Chapelle Royale, on joua une trentaine de grands motets composés par les concurrents. A l'issue de ces auditions, Lully (qui avait le poste de Surintendant, coiffant tous les autres) donna son De Profundis : "Outre la beauté de la musique, toute la cour admira la justesse des expressions qui répondaient au sujet, et c'est ce qui fait la différence d'un habile maître de musique d'avec un médiocre ou un méchant". La messe était dite ! Ce motet retentit la même année pour les Funérailles Royales de la Reine Marie-Thérèse, à l'Abbaye de Saint-Denis, accompagné du Dies Irae composé pour l'occasion.
Voici réunies trois partitions majeures de Lully, dont Leonardo García Alarcón donne une vision chatoyante et profonde à la fois, avec ce mélange d'emphase et de précision qui le caractérise
Une partition réalisée par le Centre de musique baroque de Versailles.