ARCADELT, L’ÉLOGE DE LA BEAUTÉ
Arcadelt a hérité à Namur de la technique des franco-flamands. À Florence, il a acquis l’élégance dans l’écriture musicale poétique, à Rome le contrepoint somptueux des grands espaces et à Paris les échos de la danse, de la musique de cour et de la chanson. La sensualité de la poésie sont traduites avec une intelligence et une maturité telles que même l’homme du XXIe siècle peut découvrir des sentiments nouveaux au contact de sa musique, poser sur la réalité un regard renouvelé et, peut-être, permettre que celle-ci imprègne, pétrisse, voire féconde ses émotions les plus intimes pour les enrichir de nouvelles. _ Leonardo García-Alarcón
DES INFLUENCES EUROPÉENNES MULTIPLES POUR UNE BEAUTÉ UNIQUE
Musicien franco-flamand, né à Namur en 1507, il est un des premiers grands madrigalistes. De Lyon à Florence auprès d’Alexandre de Médicis, puis à Venise on le retrouve ensuite à Rome où il est maître de chapelle à la Sixtine sous le pape Paul III. Il le devient ensuite auprès du Cardinal Charles de Lorraine puis il devient maître de la chambre du roi Henri II auprès duquel il meurt à Paris en 1568. Connu par les spécialistes de la Musique Ancienne depuis longtemps, on savait qu’il avait mis des poèmes de Michel-Ange en musique, ou qu’une de ses partitions illustre le célèbre tableau du joueur de Luth du Caravage. Son succès fut tel que Monteverdi, au début du XVIIe siècle, s’étonnait qu’à son époque encore on vendait en Italie plus de recueils d’œuvres d’Arcadelt que de lui-même ! Le Chœur de chambre de Namur connaissait cette musique fine et aérienne qu’il a fait connaître à Leonardo García-Alarcón. Le Chœur de chambre de Namur et Cappella Mediterranea ont enregistré en février 2018 les œuvres d’Arcadelt (Ricercar) qu’ils diffusent régulièrement en concert.