SCARLATTI, PASSIO SECUNDUM JOHANNEM

Selon toutes vraisemblances, La Passion selon Saint-Jean d’Alessandro Scarlatti serait la première œuvre du genre écrite en Italie. Elle date de l’époque où il était Maestro di Capella de la cour de Naples durant les dernières années du XVIIe siècle.

Le texte de cette passion ne comprend aucun ajout à l’évangile de Jean. Elle apparaît donc comme une œuvre de caractère strictement liturgique dans laquelle le principe du récitatif domine. Mais en homme de théâtre, Alessandro Scarlatti manie ce langage avec une maestria étonnante. Le rôle de l’évangéliste, qui peut avoir des accents particulièrement expressifs et émouvants, est dévolu à un registre de mezzo-soprano qui était, de toute évidence, destiné à un castrat. Le style du recitativo accompagnato qui devient une caractéristique de l’opéra napolitain de cette époque est également utilisé, d’une part pour certains récits de l’évangéliste (comme l’introduction), mais surtout pour toutes les interventions du Christ (basse) qui bénéficient ainsi d’une aura toute particulière. Le rôle du chœur se limite à toutes les interventions des « turbae ». Tous les autres rôles (Pilatus, Ancilla, Petrus…) sont conviés à des solistes du chœur.

La Passion se termine comme elle a commencé, à savoir par un récitatif accompagné confié à l’évangéliste ; il s’agit du dernier verset de l’évangile «  Ailleurs l’écriture dit encore : « Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé ».

Pour cette réalisation, la forme de cette Passion a été amplifiée par l’ajout de trois Répons de la Semaine Sainte du même compositeur. Ils apparaissent ici comme des méditations qui servent de conclusion aux trois parties du récit : l’Arrestation, le Jugement chez Pilate et la Crucifixion.

Leonardo García Alarcón, direction et claviers

Giuseppina Bridelli, soprano, Évangéliste
Guerle Guenes, basse, Christ

Paulin Bündgen, Contre-ténor, Pilatus 


Chœur de chambre de Namur ( 16 chanteurs)

Cappella Mediterranea (15 Instrumentistes)

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