(Streaming) Michelangelo Falvetti: Nabucco
Valerio Contaldo, (ténor, Nabucco), Mariana Flores (soprano, Azaria/idolatria), Lucía Martín Cartón (soprano, Misaele), Ana Quintans (soprano, Anania), Capucine Keller (soprano, Superbia), Christopher Lowrey (contre-ténor, Arioco), Alejandro Meerapfel (basse, Daniele), Matteo Bellotto (basse, Eufrate)
Chœur de Chambre de Namur / Cappella Mediterranea
Direction : Leonardo García Alarcón
Parmi les nombreux ouvrages composés par Michelangelo Falvetti (1642 - 1692) – messes polyphoniques, psaumes concertants, motets pour solistes ou à plusieurs voix avec basse continue – seules nous sont parvenues intégralement les musiques de deux magnifiques Dialoghi, respectivement à cinq et six voix : Il diluvio universale, datant de 1682 et Il Nabucco, exécuté, toujours à Messine, en 1683. Il s'agit de deux partitions magistrales dans lesquelles Falvetti se montre musicien accompli, profond connaisseur de la tradition musicale baroque romaine et vénitienne, mais enrichie d'une sensualité, d'une expressivité toutes méditerranéennes et typiquement insulaires : qualités que nous avons déjà pu apprécier en partie grâce à l'interprétation raffinée que Leonardo García Alarcón, à la tête de Cappella Mediterranea et du Chœur de chambre de Namur, a donné du Diluvio universale (Festival d'Ambronay 2010 et 2011), et qui se trouvent sublimées dans ce non moins extraordinaire Dialogo del Nabucco.
Le Dialogo del Nabucco de Vincenzo Giattini est un oratorio qui s'inspire d'épisodes racontés dans les deuxième et troisième chapitres du Livre de Daniel, centrés sur les figures du souverain Nabuchodonosor II, du prophète Daniel et des trois jeunes gens Ananias, Azarias et Misaël qui, pour n'avoir pas voulu adorer une idole païenne, furent jetés dans une fournaise ardente dont ils ressortirent intacts._ Nicolo Maccavino
Le timbre chaud de Mariana Flores dans la fournaise de « Nabucco »
« Les excellents musiciens de la Cappella Mediterranea et du Chœur de chambre de Namur, sous la direction électrisante de Leonardo García Alarcón, ont magistralement servi cette partition riche et contrastée, étonnamment théâtrale, subtile et sensuelle. Le chef d'orchestre argentin y a finement intégré des percussions iraniennes, flûtes ney et kaval, hautbois duduk, venus des traditions turco-arméniennes. Le solide plateau de solistes a été largement dominé par le timbre chaud et l'engagement radieux de la soprano argentine Mariana Flores."
Marie-Aude Roux, Le Monde, 18 septembre 2012.
« Sous les voûtes de l’abbatiale d’Ambronay, la magie de la métamorphose opère d’emblée.» Fabrice Malkani, Forum Opera, septembre 2012.