Requiem siciliano
Sicile, carrefour des cultures, où l'Afrique rencontre l'Europe dans une auberge byzantine. Couscous à table et pâtes sur le feu. Pays des lunettes solaires et des juges abattus. Et, depuis que Leonardo García Alarcón y mène l'enquête dans les couvents et églises, également chambre aux trésors remplie de compositions souvent inconnues, mais toujours passionnantes. Rappelez-vous, par exemple, « Il diluvio universale » de Falvetti, dont il a proposé une interprétation époustouflante et enthousiasmante il y a deux saisons. Il nous revient à présent avec des messes des morts de Palerme et Syracuse.
Dans cette musique, les innovations de Monteverdi s'habillent d'une exubérance toute méridionale. Attendez-vous une fois de plus à des interprétations très personnelles rendant justice au creuset culturel. Aucune dissonance ne reste dans l'ombre, chaque instant d'intimité et d'émotion est mis en valeur. Sans percussions iraniennes ni flûtes arméniennes cette fois-ci, mais avec l'un des meilleurs chœurs au monde. Une émotion intense au cœur de la clarté polyphonique.
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