VESPRO À SAN MARCO-VIVALDI

Mariana Flores, Sophie Junker, sopranos
Dara Savinova, alto
Valerio Contaldo, ténor
Frederico Projecto, ténor
Alejandro Meerapfel, basse
Millénium Orchestra
Chœur de Chambre de Namur
Cappella Mediterranea
Leonardo García Alarcón, direction

Né à Venise en 1678, Antonio Vivaldi apprit le violon auprès de son père qui fut nommé en 1685 violoniste de la Basilique Saint-Marc. Le petit Antonio, élève précoce, fut très vite admis à la chapelle des Doges auprès de son père. C’est donc sous les mosaïques des coupoles de la basilique Saint-Marc qu’il fit ses premières armes en tant qu’instrumentiste. Il eut ainsi la possibilité de se familiariser très tôt avec la liturgie la plus somptueuse de Venise. Tout au long de sa carrière si riche à l’opéra, et parallèlement à son poste de compositeur et chef d’orchestre de l’Ospedale della Pieta, Vivaldi composa beaucoup de musique sacrée dont la destination n’est pas précisée : mais à coup sûr, la réputation du Prêtre Roux porta ses partitions jusqu’à San Marco…

Il écrivit ainsi nombre de Motets destinés à l’Office des Vêpres, qui était l’un des plus importants à Venise, et dont Monteverdi laissa le premier chef d’œuvre musical. Certaines de ces œuvres sont traditionnellement des morceaux de bravoure, tels le Dixit Dominus et le Magnificat, où Vivaldi fait montre d’inventivité, de virtuosité et de monumentalité : leurs interprètes devaient être les meilleurs de Venise.  L’organisation des motets ici présentés reconstitue donc un office de Vêpres comme Vivaldi aurait pu le présenter à San Marco, pour la fête de Saint Marc, Saint Patron de Venise : la somptuosité des cérémonies vénitiennes s’y entend avec force, dans l’écho que renvoyaient les voûtes et les coupoles de la Basilique, mais aussi ses marbres précieux et ses mosaïques dorées. Leonardo Garcia Alarcon retrouve ce flamboiement dans une extraordinaire reconstitution, dont la dimension festive est à la mesure de la Sérénissime…

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