Tragédie lyrique en un prologue et cinq actes, livret de Philippe Quinault
Créé à l’Académie royale de musique le 18 janvier 1684
Amadis : Cyril Auvity
Oriane : Judith van Wanroij
Arcabonne : Ingrid Perruche
Arcalaüs : Edwin Crossley-Mercer
Florestan : Benoît Arnould
Urgande : Bénédicte Tauran
Corisande : Hasnaa Bennani
Alquif / Ardan Canile / un geôlier / un berger : Pierrick Boisseau
Un captif / un berger / un héros : Reinoud Van Mechelen
Une suivante d’Urgande / une héroïne / une captive / une bergère : Caroline Weynants
Une bergère / une suivante d’Urgande : Virginie Thomas
Chœur de chambre de Namur
Les Talens Lyriques
Direction musicale
Christophe Rousset
Enregistré à l’Opéra royal de Versailles en juillet 2013
3 CD Aparté AP094 – 42'46 + 64'58 + 56'21
L’opéra créé en 1684, remet au goût du jour la figure d’un héros positif et charmeur, fort et sage auquel s’identifie le Roi Soleil en personne. Le sujet était passé de mode, or Le Roi Soleil s’entiche de ce nouveau héros proche de son goût : le nouvel opéra offrit un somptueux portrait du guerrier chrétien. Le succès immédiat valut à Lully la reconnaissance du Souverain et de sa Cour. Avant Lohengrin de Wagner (Telramund et Ortrud), l’opéra de Lully dont le sujet a été choisi par Louis XIV lui-même, met en scène un couple diabolique, manipulateur, haineux, destructeur: Arcalaüs et Arcabonne. Cette dernière ne serait qu’une entité dangereuse et rien que diabolique s’il n’était son amour pour le héros vainqueur… Etre tiraillé, c’est elle qui concentre le nœud de l’action et qui en fait un drame surtout psychologique. En un Proloque et 5 actes, l’opéra Amadis sait concentrer les meilleures formes musicales alors en vogue sur la scène lyrique : danses et divertissements, geste héroïque, tourments amoureux, mais aussi enchantements vénéneux (acte IV) sans compter la sublime chaconne finale (Acte V), la partition marque la maturité et la qualité de l’écriture de Lully au début des années 1680 _ Classique news